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Déroulement des combats

 - Vers 4h15, peu avant l'arrivée à Aire sur la Lys, la colonne alliée croise deux side-cars, avec 3 Allemands sur chaque engin. Les prenant tout d'abord pour des hollandais, ils ne réagissent pas.

- A 4h30, les chars et véhicules, jusqu'alors en quinconce, sont obligés de se mettre en colonne à leur entrée dans Aire. Sur la place de l'église, en débouchant par la rue Saint Pierre, ils aperçoivent de chaque côté des voitures rangées et des camions groupés, dans lesquels dorment des soldats. Quelques tirailleurs marocains debouts leur font croire que ce sont des alliés.

- Les chars français ont bien un petit fanion tricolore peint à l'arrière mais à chaque fois disparu sous la boue et la poussière. Le quiproquo est donc total entre les allemands qui les prennent pour les leurs, et eux qui prennent les allemands pour des hollandais.

- Un officier allemand finit par s'approcher du char de tête pour saluer le pilote en lui tendant la main. Bien que certainement fort aimable, le baragouinage qu'entend le sergent Weiler lui fait prendre conscience que l'ennemi est déjà dans la ville. La fusillade éclate.

- Les allemands se cachent derrière les arbres, dans les maisons, sous les véhicules... La situation est confuse.

- Une certaine accalmie permet aux français de quitter la ville en laissant la gare sur leur gauche, dans l'intention de se diriger vers la route d'Hazebrouck (par Grand Neufpré).

- Après s'être trompé de route et pris à droite vers La lacque, .ils libèrent deux prisonniers en tuant les deux allemands qui les faisaient marcher devant eux.

- Il est 5h30 environ quand un régiment de 20 tirailleurs marocains les rejoint, 1 km après Aire. Le capitaine de Sévelinges réunit les chefs de section et les chefs de char et décide de retourner chercher leurs camarades qu'ils croient bloqués en ville. (Le capitaine ne le sait pas mais les chars et chenillettes manquantes le sont depuis bien avant Aire-sur-la Lys.)

- A 6h30, nouvelle entrée dans Aire, par la gare. Trois sections prennent par la droite de l'église, deux par la gauche, précédant les 20 tirailleurs.

- Chaque char suit celui qui le précède sans savoir précisèment quoi faire. Cela tire sur tout ce qui bouge. Un peu de brume de chaleur s'est élevée et gêne la vision dans la lunette et par la fente des chars.

- Après avoir progressé rapidement jusque l'église, en mettant le feu aux véhicules allemands récupérés, les chars sont stoppés près de l'église, leurs mitrailleuses arrosant les batiments et les véhicules tandis que les obus et balles leur répondent ensuite sporadiquement.

- Le calme semble être revenu. Les soldats dans les chars n'arrivent pas à déterminer la position de l'ennemi, très mobile avec ses petits canons antichars sur pneus.

- Le char des rémois Evrard et Deforge, démarre, amorce un virage à droite vers le devant de la collégiale et se fait détruire par les obus ennemis. Ses occupants meurent brûlés vifs à l'intérieur. Trois tirailleurs sont tués par des rafales de mitrailleuses.

- Profitant de la fumée dégagée par le moteur en feu, les occupants d'un char se réfugient dans une maison en face, où ils sont fait prisonniers par les allemands installés à l'étage.

- Voyant que tout ce qui était humainement possible avait été fait, le commandant du détachement décide de quitter les lieux, avec quelques chars à l'armement hors de combat. Huit chars semblent avoir été perdus lors de cette seconde bataille.

 

- Une fois la colonne partie, les allemands reprennent possession de la place et de ses épaves. Des officiers SS font mettre les chauffeurs SS le long de la collégiale, les mains sur la tête deux heures, en punition pour avoir abandonné leurs véhicules.

 

 

 

 

 

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